Supports et écriture : un peu d'histoire
Pendant la préhistoire, les hommes communiquaient entre eux à l’aide de dessins
qu’ils traçaient sur la pierre. Puis, en Egypte, l’écriture est devenue
syllabique, c'est-à-dire qu’un dessin représente un groupe de lettres, une syllabe.
On appelle ces dessins des hiéroglyphes, ce qui, en grec, signifie “ signes sacrés ”.
Les Egyptiens inventent également un nouveau support, le papyrus. Plus tard, les
Chinois inventent aussi le papier et utilisent des idéogrammes : chaque dessin
représente un mot, et peut se combiner à d’autres. L’écriture alphabétique utilise un
système différent : chaque son, consonne ou voyelle, est noté par une lettre. Ce système est
découvert par les Phéniciens, puis transmis aux Grecs et aux Romains. Ces trois alphabets sont différents. Nous, en Europe, nous employons l’alphabet latin. La ville de Pergame invente
le parchemin, un support réalisé à l’aide de peaux de chèvre ou de mouton. Le livre ainsi
créé se présente sous la forme de rouleaux, et s’appelle un volumen.
Au Moyen Âge, les livres, désignés sous le terme de codex, sont formés de
feuilles pliées puis réunies en cahiers et sont manuscrits donc écrits à la main,
à l‘aide de différentes graphies (par exemple les lettres onciales, carolines ou gothiques). Les moines, nommés copistes ou scripteurs, les recopient dans un atelier, le
scriptorium et les décorent avec des peintures miniatures, les enluminures.
Par économie, on gratte parfois les parchemins déjà écrits avant d’écrire à nouveau dessus : ce sont des palimpsestes. Le livre est donc un objet d’art car il coûte très
cher, même après l’invention de l’imprimerie vers 1450, par Gutenberg,qui permit
une large diffusion des textes.
Aujourd’hui, la calligraphie et l’enluminure sont peu employées, et sont remplacées par des logiciels de traitement de texte sur ordinateur.